samedi 31 janvier 2009

JANVIER 2009-vue du terrain du tumulus




Je regardai les papiers la mairie nous a donnée à notre arrivés au Rouret il y a sept ans (voir les papiers – cliquez ici). Dans ces papiers pour la promotion du village, la commune du Rouret reconnait la valeur du Dolmen de Clamarquier comme patrimoine et richesse de cette commune. Il y a écrit « Dolmen De Clamarquier, Menhir de Castellaras, autant d’édifices préhistoriques qui constituent bien la preuve que LE ROURET servit de base à des sites d’habitions de la civilisation de l’âge de Bronze, époque à partir de laquelle les sépultures étaient abritées sous d’énormes monuments mégalithiques. »

Quand l’APDC est venue voir la mairie pour une intervention sur le dolmen pour des raisons de vandalisme, la réponse était qu’elle ne connaissait pas l’endroit, ce n’était pas leur responsabilité, des dolmens existent un peu partout. Mais nous avons un seul dolmen dans notre village. Préservons le !









dimanche 4 janvier 2009

Vestige de l’humanité en danger au Rouret


Il y a environ 5000 ans, l'ensemble du territoire français était occupé par l'homme, et a laissé des vestiges de sa présence que nous pouvons trouver sous forme de dolmens, menhirs et tumulus. Cette période préhistorique ou Néolithique (âge de pierre polie) va des années 8500 à 2500 avant Jésus-Christ.


Aujourd'hui, nous pouvons recenser 33 de ces monuments dans le département des Alpes Maritimes, dont l'un est situé sur la commune du Rouret, quartier Clamarquier. Le Dolmen de Clamarquier (du breton dol=table et men=pierre) date de 2500 ans avant Jésus-Christ de la période Chalcolithique (Age du Cuivre) ère transition du Néolithique et couvrant la période 3300 à 1800 ans avant Jésus-Christ. Il est composé de 3 grandes dalles de pierre, la plus importante constituant le mur arrière de 2.20m x 1.10m. La dalle massive qui couvrait la chambre et servait de plafond n'existe plus. Les fouilles archéologiques furent réalisées par les archéologues P. GOBY de Grasse en 1935 et M. COURTIN en 1962. GOBY trouva un crâne, quelques ossements, des outils de pierre et des fragments de poteries. Le dolmen est tourné vers le sud-ouest.


La civilisation responsable pour ces monuments de pierre était une société où l’on retrouve les débuts de l’agriculture et de l’élevage des animaux. Un peuple agraire, que l’on présume, d’origine Celtique, et dont les membres ont développé une société culturelle et religieuse dans laquelle ils élevaient de grands monuments de pierre massifs, les plus anciens peuvent être trouvés en Bretagne. Plusieurs théories existent quant à l'existence de ces monuments massifs, l’une d’elles étant qu’ils servaient à observer les étoiles, ou l'hypothèse largement répandue est celle d'un lieu de sépulture ou un lieu de cérémonies avec un culte rendu aux ancêtres de la communauté. Les dolmens sont trouvés en des lieux remarquables, et pouvaient aussi marquer l'emprise de la communauté. Aucune theory n ‘a été complètement confirmées, mais on pense généralement que cette société avait des connexions très grandes avec le soleil et la lune.


La tranquillité dont a bénéficié le dolmen et son terrain jusqu'a aujourd'hui, est malheureusement rompue depuis peu. Une partie de la propriété sur laquelle repose le dolmen a été vendue en 2006 et une maison y a été édifiée. En 2007, les propriétaires tentaient de construire une clôture placée sur le dolmen, même après avoir été informé qu’ils n’avaient pas le droit d’altérer un site archéologique. La Mairie du Rouret en a été informée mais elle n'a pas montré un grand intérêt et L'Association pour la Protection du Dolmen de Clamarquier a du la pousser pour qu’elle intervient.


En 2008, l'autre partie de la propriété sur laquelle subsistent les restes du dolmen, et appartenant à une succession, a été également l'objet d’une demande de permis de construire. Les propriétaires de ce terrain aimeraient y faire construire un domaine d’habitation et la Mairie voudrait y faire construire une route. En conséquence le dolmen serait en danger d’être profondément altéré ou détruit.


Ce terrain est d'une beauté magnifique abritant des espèces protégées d’orchidées sauvages, des anciennes réstanques, des oliviers, chênes truffes, de nombreuses plantes indigènes. Le tout menacé par un projet de développement à courte vue, mais étant une propriété privée il sera difficile, si non impossible, d’empêcher complètement l’épandage de béton sur ce terrain.


L'Association pour la Protection du Dolmen de Clamarquier est en relation avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Aix-en Provence pour protéger le dolmen avec pour objectif de le faire classer. Un dolmen existe à Roquefort les Pins mais il a malheureusement été gravement endommagé par une construction, ce qui pourrait être le sort réservé au Dolmen de Clamarquier si personne n’intervient. Pour l’instant le permis de construire demandé par les propriétaires du terrain a été bloqué, mais il y aura une autre demande dans le future proche. L’Association demande La Mairie du Rouret et au Service Régional d'Archéologie un classement du Dolmen de Clamarquier avec une conservation du terrain englobant le dolmen comme patrimoine pour les générations à venir. APDC restera dédiée à son objectif de préserver notre mémoire, notre histoire, nos racines et notre futur.

L'Association remercie Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes-Maritimes pour son soutien et son aide concernant la conservation du Dolmen de Clamarquier.


Pour plus de détails, veuillez contacter :

Association pour la Protection du Dolmen de Clamarquier (APDC)

E-mail : dolmendeclamarquier@orange.fr


Présidente ▪ Gilda CAMUTO

Vice Présidente ▪
Joyce MCNEILL

Secrétaire ▪
Bruno GEORGES

Trésorier ▪
Ken MCNEILL